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CARPIMKO : pour qui, et pourquoi c’est important
La CARPIMKO concerne des auxiliaires médicaux (ex. infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues…). Elle intervient sur des volets essentiels de la protection sociale : arrêt de travail, invalidité, et décès.
Le point clé : le régime obligatoire apporte un socle, mais il peut rester un écart avec vos charges (loyer, emprunts, charges de cabinet, frais pros) et votre revenu cible. L’objectif est de quantifier cet écart pour décider quoi compléter (ou au contraire, quoi ne pas sur-assurer).
Idéalement, on chiffre
- Votre revenu moyen (BNC) et sa variabilité.
- Vos charges fixes perso + pro.
- Votre capacité de trésorerie (1–2 mois ?).
- Les contrats déjà en place (mutuelle, prévoyance, emprunteur).
Résultat attendu
Un plan simple : franchises cohérentes, IJ calibrées, invalidité protégée, et une garantie décès utile (pas “au hasard”).
Arrêt de travail : IJ (repères 2025)
En pratique, le sujet n’est pas “ai-je des IJ ?”, mais combien, à partir de quand, et pendant combien de temps — puis comment cela se compare à vos charges.
Phase 1 : repères CPAM (jours 4 → 90)
Repère couramment utilisé : IJ calculées sur la base d’un 1/730e du revenu (selon conditions et plafonds).
NB : règles/plafonds peuvent varier selon statut, année et situation (arrêt, maternité, etc.).
Phase 2 : repères CARPIMKO (jours 91 → 1 095)
Repère 2025 : 55,44 € / jour de J91 à J1095.
Pour beaucoup de cabinets, ce niveau est insuffisant s’il doit couvrir à la fois la vie perso et les charges pro (surtout avec un loyer, un emprunt, ou des frais de structure).
Montants indicatifs : à confirmer selon l’année, votre affiliation, et votre situation.
Le vrai “risque” est souvent le décalage : une franchise trop longue, ou des IJ trop faibles par rapport à vos charges. On le traite en ajustant franchise + montant IJ + éventuels frais généraux.
Invalidité : sécuriser le long terme
L’invalidité est le sujet le plus “impactant” financièrement : si vous ne pouvez plus exercer comme avant, l’enjeu est de garder un revenu durable et de protéger votre foyer.
Ce que l’on vérifie
- Définition d’invalidité (pro / toute profession, barèmes, taux).
- Rente (partielle / totale) et modalités de revalorisation.
- Coordination avec vos autres contrats (emprunteur, prévoyance existante).
Objectif
Calibrer une rente qui tient la route face à vos charges, sans “surdimensionner” — et éviter les surprises (exclusions, définitions, délais, franchises…).
Décès : protéger les proches et la continuité financière
Le décès se traite en logique “besoin” : capital pour rembourser un emprunt, compenser une perte de revenu, financer la transition, protéger le conjoint, aider les enfants.
Points clés
- Capital + rentes (conjoint / éducation) selon situation familiale.
- Bénéficiaires bien rédigés (important).
- Articulation avec assurance emprunteur (quotité) et patrimoine.
Le piège courant
Avoir un capital “au hasard” (trop faible ou trop cher). On part des besoins concrets : dettes, charges, horizon, et objectifs familiaux.
Points d’attention (ce qui crée des écarts)
Trésorerie & franchise
- Franchise trop longue → trou de trésorerie.
- IJ trop faibles vs charges fixes.
- Oubli des charges pro (loyer, URSSAF, logiciels, énergie…).
Définitions & exclusions
- Invalidité : définition “profession” vs “toute profession”.
- Exclusions : dos, psy, sports, pathologies antérieures…
- Délais de carence / délais d’attente.
Ce qu’on recommande souvent (selon revenus & charges)
Il n’y a pas de “pack magique”. On ajuste au cas par cas : niveau d’IJ, franchise, invalidité, frais généraux, décès — et on garde la cotisation au bon niveau.
Complément IJ
- Franchise 7 / 14 / 30 jours selon trésorerie.
- IJ calibrées pour absorber charges + niveau de vie.
- Option frais généraux si charges de cabinet.
Détails : page prévoyance TNS.
Invalidité + décès
- Rente d’invalidité cohérente (définition & barèmes clairs).
- Capital/rentes décès selon situation familiale.
- Coordination avec emprunteur (quotités, garanties).
Si besoin : assurance emprunteur.
Bonus utile : mutuelle & retraite
Beaucoup d’auxiliaires médicaux traitent d’abord le maintien de revenu (IJ/invalidité), puis optimisent la mutuelle et structurent la retraite (audit + PER si pertinent).
Notre démarche (simple et carrée)
- Diagnostic : revenu, charges, régime, contrats en place, priorités.
- Comparatif : 2–3 solutions lisibles (garanties, exclusions, délais, services, coût).
- Mise en place : formalités + paramétrage (franchise, IJ, options utiles).
- Suivi : ajustements si revenus/charges évoluent (remplacements, cabinet, emprunt…).
Questions fréquentes (CARPIMKO)
La CARPIMKO remplace-t-elle la CPAM en cas d’arrêt ?
En pratique, on observe souvent une articulation : une phase “début d’arrêt” puis une phase “durée”. L’important est de chiffrer vos IJ réelles (et vos délais), puis d’ajuster la complémentaire si l’écart est trop grand.
Pourquoi une prévoyance complémentaire est souvent nécessaire ?
Parce que les prestations obligatoires peuvent être insuffisantes face à vos charges. La complémentaire sert à sécuriser votre revenu (IJ), le long terme (invalidité) et votre foyer (décès).
Quelle franchise choisir ?
On la choisit selon votre trésorerie et votre tolérance au “trou” de revenu. 7/14 jours pour sécuriser vite, 30 jours si vous pouvez absorber un arrêt court.
Que préparer pour un diagnostic ?
Revenu BNC, charges fixes (pro + perso), contrats existants, emprunts et objectifs. Le formulaire détaillé permet un chiffrage rapide et cohérent.
Sécuriser vos revenus (sans surpayer)
On chiffre l’écart, on compare, on met en place, puis on suit.